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5 questions à
   
   
   

 


 
 
 
 

 

Catherine STEIB

 

1- Pouvez vous vous présenter?

Je suis née à Reims, pays du champagne, en 1952.

2- Quelles sont vos activités ?

Je suis interprète en LSF depuis une vingtaine d’année. Toutes mes activités tournent autour de la langue des signes. J’aime aussi le théâtre, la lecture.

3- Pourquoi ce choix de métier ?

Très certainement parce que mes parents sont sourds. Au début j’ai fait du bénévolat dans une association à Asnières dans le 92 (on appelait celles-ci des « foyers de sourds ») . J’aidai lors des voyages.

4– Comment l’utilisation de la LSF vous est venue  ?

En croisant une mère en difficulté avec sa fille sourde. Tout de suite j’ai proposé mon aide et ça a été mon premier contact avec l’enseignement de la langue des signes. Le déclic intérieur mais pas tout de suite en tant que métier à part entière.

Arrivée à Paris, j’ai visité un hôpital pour enfants handicapés pour lesquels j’ai apporté mon aide. Un jour j’ai croisé un enfant autiste mais en fait il m’a semblé que ce diagnostic n’était pas vraisemblable. J’ai commencé à communiquer avec lui pour ensuite m’apercevoir que son état n’était que le résultat d’une surdité.

La LSF n’est pas une langue comparable à une langue étrangère. Par exemple, elle tient plus de l’idéogramme chinois par son interprétation du graphisme engendré par la position des mains.

Difficile d’expliquer l’interprétariat sans admettre qu’il est le résultat d’une double compétence : celle de la LSF ajouté à celle de la matière enseignée. Tout enseignant doit maîtriser son domaine d’apprentissage sans se soucier de sa langue d’expression. Pour l’interprète on part d’une langue d’expression, le français, d’un domaine de compétence, la mécanique par exemple, traduite en LSF avec le vocabulaire adéquat.

5– Comment voyez vous le devenir des personnes sourdes et malentendantes ?

Je souhaiterais que les adultes sourds évitent de prendre trop souvent leurs enfants pour communiquer avec le monde entendant, qu’ils fassent l’effort de communiquer par l'intermédiaire d'outils mis à leur disposition et que l’enfant reste à sa place d’enfant sans trop vite basculer dans la vie d’adulte.

Pour les appareillages, ne pas commencer trop tôt car il faut une conscience du bruit, de la parole afin de mieux régler ceux-ci pour une meilleure efficacité. On ne peut moduler que ce que l’on perçoit.

Pour les implants, laissons le choix à l’enfant de sa vie future. Nous n’avons aucun recul sur les effets de ces matériels. Laissons de côté la culpabilité d’avoir mis au monde un enfants sourd pour éviter d’endosser plus tard une plus grande culpabilité, celle d’avoir ruiné la santé de celui-ci.

Allons au plus simple et au plus bénéfique, le partage autour de vraies langues de communication la LSF, le LPC, etc..

Cathy travaille pour

 

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